Voilà un nouveau concept auquel on réfléchit avec Ambrine depuis quelques heures...
Comme cette section est peu investie, nous allons l'investir en racontant la vie d'autres personnes que nous-même ! Le but sera de réfléchir aux principales motivations des personnages en question, tenter de comprendre ce qui peut se passer dans leur petite tête... et faire des interprétations totalement sauvages !
Nous commençons donc avec Marc et Jocelyne !
L'histoire est extraite d'un article dont je pourrais vous donner la référence en entier si ça vous intéresse.
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Marc et Jocelyne ont une fille de neuf ans et sont mariés depuis six ans lorsque,en septembre 1987, Jocelyne prend un amant, amant rencontré sur son lieu de son travail, mais quitté assez rapidement. Son mari, soupçonnant cette liaison, et l’ayant surprise à la sortie d’un hôtel, s’est en effet mis à gravement déprimer, jusqu’à perdre quinze kilos et faire plusieurs tentatives de suicide. Il la menace, la met dehors avec leur fille, et Jocelyne arrête de voir son amant.
Marc continue néanmoins de menacer sa femme, dort avec un couteau en permanence, et le 5 décembre 1987, tente de la tuer : la veille, Jocelyne avait en effet pris rendez-vous pour entamer une procédure de divorce et une dispute éclate au cours de laquelle Marc se met très en colère.
Ils montent en voiture pour aller faire des courses mais après avoir fait monter Jocelyne et sorti la voiture du garage, Marc retourne ouvrir la porte qu’il vient de fermer. Jocelyne, trouvant cela anormal, descend et s’approche. Il la saisit violemment, elle hurle, il la lâche en lui disant : « Mais arrête, je ne te fais rien », et tous deux remontent en voiture. Marc passe la marche arrière et rentre la voiture dans le garage, la porte passager étant coincée contre le mur ; Jocelyne ouvre la portière mais ne peut descendre. Marc baisse le siège passager, renversant Jocelyne, pour attraper, posés contre le mur, des bidons d’essence avec lesquels il arrose l’intérieur de la voiture. Il donne deux coups de poing dans le ventre de sa femme et la bascule vers l’arrière, dont elle ne peut échapper, la voiture n’ayant que deux portes. Il redémarre et sort la voiture, qui percute le portique et s’immobilise. Jocelyne tente de sortir, il réussit à la maintenir en lui arrachant son pull-over et en la ceinturant sur le siège avant et tente, avec un briquet, de mettre le feu à l’essence mais n’y parvient pas. Cette fois-ci, Jocelyne réussit à se dégager et se réfugie chez sa tante, toute voisine, où elles se verrouillent, appellent le médecin, parlementent avec Marc qui finit par se calmer et qu’elles laissent alors entrer. Il dit qu’il recommencera si elle n’arrête pas la procédure de divorce, et que par contre il se calmera si elle l’arrête.
Jocelyne porte plainte sur les conseils du médecin et de la police : il est donc inculpé de tentative d’assassinat et placé en hôpital psychiatrique, où il reste trois mois. Pendant cette période, il pense se séparer de sa femme, et envisage d’aller vivre à Nice. Peu à peu, Jocelyne regrette d’avoir déposé plainte et, écrivant souvent à son mari, dit être prête, après un temps de séparation, à le rejoindre à Nice.
Le couple reprend une vie normale pendant un mois environ. Jocelyne a revu son amant pendant l’hospitalisation de Marc mais cesse dès la sortie de son mari, elle a décidé de rompre.
Puis le cycle des violences reprend, surtout la nuit, Marc insulte sa femme, lui donne des coups de poing dans l’estomac, et la menace fréquemment du couteauavec lequel il dort en permanence : « Tu finiras par l’avoir dans le bide. » Le couple déménage pour un appartement en étage et Marc menace sa femme de défenestration : « Je ne te passerai pas par le balcon mais par la petite fenêtre derrière, comme ça on ne te trouvera pas tout de suite. » Jocelyne a peur, dort avec sa fille – témoin des scènes –, prend tous les couteaux qu’elle emporte à son travail, et en garde un dans la voiture pour se défendre de Marc.
Le 16 juin, elle va acheter un fusil de chasse, en principe pour l’offrir à son cousin qui fête son départ en retraite. Elle est calme, tout à fait normale, d’après l’armurier, qui ne souvient pas qu’elle ait mentionné que c’était un cadeau, d’autant plus qu’elle n’a pas demandé de paquet cadeau, déclarant qu’elle voulait acheter plus tard une housse. Elle place le tout dans le coffre de sa voiture. Le même jour, Marc s’est rendu chez le juge qui l’a convoqué au sujet des violences commises sur sa femme, et l’a menacé de retirer leur fille de la famille étant donné le climat familial. Il rentre chez lui très en colère et déclare à Jocelyne : « Tu n’en as plus pour longtemps. »
Le lendemain, 17 juin 1988, au matin, Marc M., qui exerce le métier de colleur d’affiches, quitte le domicile conjugal vers sept heures pour se rendre à son travail. Mais après avoir préparé ses affiches, au lieu d’aller les poser, il rentre chez lui. Son contremaître en prévient immédiatement Jocelyne, à son bureau où elle est secrétaire ; elle essaye alors de joindre son mari au téléphone, mais en vain puisqu’il a décroché. Elle quitte alors, vers 11h45, son lieu de travail pour rentrer à son domicile où elle trouve son mari dans un état de grande excitation : il la poursuit et la menace avec un couteau, voulant lui faire avouer le nom de son amant. Elle cherche un rouleau à pâtisserie pour se défendre et prend la décision à ce moment-là de tuer son mari car, explique-t-elle plus tard, elle a pensé : « Je n’avais pas le choix, si je me débarrassais pas de lui, c’est lui qui me tuerait ».
Il est treize heures environ, elle fait semblant de repartir travailler mais va chercher dans sa voiture un fusil de chasse acheté la veille, ainsi que quatre cartouches cachées dans la cavité de l’autoradio. Après avoir chargé le fusil de deux cartouches, elle remonte à l’appartement, ouvre discrètement la porte, pose les deux autres cartouches sur un petit meuble de l’entrée et, de la porte du salon, tire un premier coup de fusil sur Marc couché sur le canapé, en train de regarder la télévision. Il se redresse, elle tire un second coup de fusil, il retombe sur le sol, elle recharge et fait feu à nouveau à deux reprises. Elle fait une crise de nerfs, puis frappe son mari au visage et sur la tête avec le fusil jusqu’à ce que la crosse se brise. La boîte crânienne a éclaté et de nombreux coups de talon et griffures sont relevés sur le reste du corps.
Elle absorbe une boîte de Lexomil et un flacon de Nozinan, doses qu’elle a pu croire mortelles. Puis elle téléphone au médecin qui avait prescrit ces tranquillisants, à une collègue de travail et à ses parents. Elle dit à sa mère : « Maman, j’ai fait une bêtise, j’ai tué Marc. Arrivez vite, je me suicide, j’ai avalé des cachets. » Trouvée dans un état semi comateux, Jocelyne passe une semaine à l’hôpital, puis est incarcérée. Sa fille Noémie, âgée de dix ans, est prise en charge par ses parents. Son amant obtient le droit de lui rendre visite en prison. Jocelyne est condamnée à cinq ans d’emprisonnement.
Voilà...
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