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 Ecoute, petit homme de Wilheim Reich.

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ambrine
Raton-Laveur Lunatique
ambrine


Féminin Nombre de messages : 1042
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Emploi/loisirs : Master en toxicité mentale.
Humeur : guaranéenne
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MessageSujet: Ecoute, petit homme de Wilheim Reich.   Ecoute, petit homme de Wilheim Reich. EmptySam 11 Avr - 13:38

J'avais ce petit livre il y a quelques années, puis je l'ai perdu, comme beaucoup d'autres, en le prêtant à quelqu'un qui ne me l'a jamais rendu.Je l'ai alors commandé, et j'ai hâte de relire ce petit bijou explosif.
Voilà ce que le wiki dit de ce grand homme :
Citation :
Wilhelm Reich est un psychiatre, psychanalyste et critique de la société autrichien né le24 mars 1897à Dobrzcynica, alors en Autriche-Hongrie, aujourd'hui en Ikraine, et mort le 3 novembre 1957 en Pensylvannie.
Élève de Sigmund Freud à Vienne, il est connu pour ses contributions à la sexologie et à la thérapie psychanalytique, son engagement en faveur de
l'émancipation sexuelle, et ses recherches classées
pseudo-scientifiques depuis sur l'« énergie d'orgone ». Par l'édition de son livre Die funktion des Orgasmus dédié à Freud en 1927, il a été la première personne à remettre en cause la
suprématie de l'homme, par une description méthodique de sa pratique
sexuelle et des justifications qu'il en donne, tant dans sa réalité que
dans sa symbolique ; et par là même, de sa domination six fois
millénaire sur la destinée du couple humain.
Voilà un long extrait que je viens de trouver sur le net :

Citation :

Ils t’appellent « petit homme », « homme moyen », « homme commun »
; ils annoncent qu’une ère nouvelle s’est levée, « l’ère de l’homme
moyen ».

Cela, ce n’est pas toi qui le dis, petit homme ! Ce sont eux
qui le disent, les vice-présidents des grandes nations, les leaders
ouvriers ayant fait carrière, les fils repentis des bourgeois, les
hommes d’Etat et les philosophes. Ils te donnent ton avenir mais ne se
soucient pas de ton passé.

Tu es l’héritier d’un passé horrible. Ton héritage est un diamant incandescent entre tes mains. C’est moi qui te le dis !

Un médecin, un cordonnier, un technicien, un éducateur doit connaître
ses faiblesses si il veut travailler et gagner sa vie. Depuis quelques
années, tu as commencé à assumer le gouvernement de la terre. L’avenir
de l’humanité dépend donc de tes pensées et de tes actes. Mais tes
professeurs et tes maîtres ne te disent pas ce que tu penses et ce que
tu es réellement ; personne n’ose formuler sur toi la seule critique
qui te rendrait capable de prendre en main ta propre destinée. Tu n’es
« libre » que dans un sens bien déterminé : libre de toute préparation
à la maîtrise de ta propre vie, libre de toute auto-critique.

Jamais je n’ai entendu dans ta bouche cette plainte : « Vous prétendez
faire de moi mon propre maître et le maître, mais vous ne me dites pas
comment on peut se maîtriser, vous ne me révélez pas mes erreurs dans
ma façon de faire, de penser et d’agir ! »

Tu t’en remets au
puissant pour qu’il exerce son autorité sur le « petit homme ». mais tu
ne dis rien. Tu confies aux puissants ou aux impuissants animés des
pires intentions le pouvoir de parler en ton nom. Et trop tard tu
t’aperçois qu’une fois de plus on t’a trompé.

Je te comprends.
D’innombrables fois je t’ai vu nu, physiquement et psychiquement, sans
masque, sans carte de membre d’un parti politique, sans ta « popularité
». Nu comme un nouveau-né, comme un feld-maréchal en caleçon. Tu t’es
lamenté devant moi, tu as pleuré, tu m’as parlé de tes aspirations, de
ton amour et de ton chagrin. Je te connais et te comprends. Je vais te
dire comment tu es, petit homme, car je crois sérieusement en ton grand
avenir. Il est à toi, sans doute ! Ainsi, ce qu’il faut en premier
lieu, c’est te regarder toi-même. Regarde-toi comme tu es réellement.
Ecoute ce que te disent tes führers et tes représentants :

« Tu es un petit homme moyen ! » Réfléchis bien au double sens de ces deux mots, « petit » et « moyen »…

Ne te sauve pas. Aie le courage de te regarder toi-même !

« De quel droit voulez-vous me donner une leçon ? » Je vois poindre
cette question dans ton regard craintif. Je la voix sur ta bouche
arrogante, petit homme ! Tu as peur de te regarder, tu as peur de la
critique, petit homme, tout comme tu as peur de la puissance qu’on te
promet. Tu n’as aucune envie d’apprendre comment utiliser cette
puissance. Tu n’oses pas t’imaginer que tu pourrais un jour ressentir
autrement ton Moi ; que tu puisses être libre et non plus comme un
chien battu, franc et non plus tacticien ; que tu puisses aimer au
grand jour et non plus clandestinement, à la faveur de la nuit. Tu te
méprises toi-même, petit homme. Tu dis : « Qui suis-je pour avoir une
opinion personnelle, pour décider de ma vie, pour déclarer que le monde
m’appartient ? » Tu as raison : Qui es-tu pour être le maître de ta vie
? Je vais te dire qui tu es :

Tu te distingues par un seul trait
des hommes réellement grands : le grand homme a été comme toi un petit
homme, mais il a développé une qualité importante : il a appris à voir
où se situait la faiblesse de sa pensée et de ses actions. Dans
l’accomplissement d’une grande tâche il a appris à se rendre compte de
la menace que sa petitesse faisait peser peser sur lui. Le grand
homme sait quand et en quoi il est un petit homme. Le petit petit homme
ignore qu’il est petit et il a peur d’en prendre conscience.
Il
dissimule sa petitesse et son étroitesse d’esprit derrière des rêves de
force et de grandeur, derrière la force et la grandeur d’autres hommes.
Il est fier des grands chefs de guerre, mais il n’est pas fier de lui.
Il admire la pensée qu’il n’a pas conçue, au lieu d’admirer celle qu’il
a conçue. Il croit d’autant plus aux choses qu’il ne les comprend pas,
et il ne croit pas à la justesse des idées dont il saisit facilement le
sens.

(…)

Si tu assumais seulement une fraction de la
responsabilité qui t’incombe, le monde ne serait pas ce qu’il est, et
tu ne tuerais pas tes grands amis par tes petites bassesses.

C’est parce que tu rejettes ta responsabilité que ta maison est
construite sur du sable. Le plafond s’écroule, mais tu as ton « honneur
de prolétaire » ou ton « honneur national ». Le plancher cède sous tes
pieds, mais tu ne cesses de hurler : « Heil, vive le führer, vive
l’honneur allemand, russe, juif ! » La tuyauterie éclate, ton enfant
est sur le point de se noyer, mais tu continues à préconiser la manière
forte en matière d’éducation. Ta femme est alitée, atteinte de
pneumonie, mais toi, petit homme, tu rejettes comme une « invention
juive » l’idée de construire ta maison sur du roc.

Tu arrives
au galop et tu me demandes : « Cher grand docteur ! Que dois-je faire ?
Ma maison s’écroule, le vent la traverse, mon enfant et ma femme sont
malades, je suis malade. Que dois-je faire ? »

La réponse, la
voici : il faut construire ta maison sur du rocher. Ce rocher, c’est ta
propre nature que tu as tuée en toi, l’amour physique de ton enfant, le
rêve d’amour de ta femme, le rêve de ta propre vie quand tu avais seize
ans. Troque donc tes illusions contre quelques grains de vérité. Envoie
au diable te politiciens et tes diplomates. Ne te soucie pas de ton
voisin mais écoute la voix qui est au fond de toi-même. Au lieu
d’assister à l’exécution de tes bourreaux et de tes pendus, fais promulguer une loi pour la sauvegarde de la vie humaine et des biens des hommes.
Une telle loi serait une partie du rocher sur lequel tu pourrais
construire ta maison. Protège l’amour de tes petits-enfants contre les
attaques d’hommes et de femmes insatisfaits et lascifs. Poursuis en
justice la vieille fille médisante ; mets-la au pilori ou envoie-la, à
la place des jeunes garçons et des jeunes filles coupables d’aimer,
dans un établissement d’éducation surveillée. Renonce à dépasser ton
exploiteur dans l’art d’exploiter les gens si tu as la chance d’occuper
une position de cadre. Jette ton habit de cérémonie et ton huit-reflets
aux orties et étreins ta femme sans demander un certificat t’y
autorisant. Va voir d’autres gens dans d’autres pays, car ils vivent
comme toi, ils ont comme toi des qualités et des défauts. Laisse
pousser ton enfant tel que la nature (ou « Dieu ») l’a fait ! N’essaie
pas de faire mieux que la nature. Efforce-toi plutôt de la comprendre
et de la protéger. Va à la bibliothèque plutôt qu’à un combat de boxe,
visite des pays étrangers plutôt que Coney Island [Parc d’attractions
près de New York - NdT]. Et surtout, RAISONNE D’UNE MANIERE CORRECTE,
écoute ta voix intérieure qui te guide en douceur. Tu es le maître de
ta vie. Ne fais confiance à personne, et moins encore aux leaders que
tu as élus. SOIS TOI-MÊME ! Beaucoup de grands hommes t’ont donné ce
conseil.

« Ecoutez-moi ce petit-bourgeois réactionnaire et
individualiste ! Il ignore la marche inexorable de l’histoire. Il dit :
« Connais-toi toi-même ! » Quelle sottise petite-bourgeoise ! Le
prolétariat révolutionnaire du monde conduit par son Führer bien-aimé,
le père des peuples, le maître de toutes les Russies, de tous les
Slaves, libérera le peuple ! A bas les individualistes et les
anarchistes ! »

Vivent les Pères des peuples et des Slaves, petit homme ! Ecoute un peu, j’ai quelques pronostics sérieux à formuler :

Tu vas assumer le gouvernement du monde et cette idée te fait trembler
de peur. Pendant des siècles, tu assassineras tes amis et tu porteras
aux nues les Führer de tous les peuples, de tous les prolétaires et de
tous les Russes. Des jours durant, des semaines durant, des années
durant, tu salueras un maître après l’autre ; tu n’entendras pas le
vagissement de tes bébés, tu ne te soucieras pas de la misère de tes
adolescents, de la nostalgie de tes hommes et femmes, et si jamais tu
entends leurs plaintes, tu les traiteras de bourgeois individualistes.
Pendant des siècles, tu verseras du sang là où il faudrait protéger la
vie, et tu t’imagineras que tu instaures la liberté en te faisant aider
par tes bourreaux ; par conséquent, tu ne sortiras jamais de ce
bourbier. Pendant des siècles, tu suivras le rodomont, tu seras sourd
et aveugle quand LA VIE, quand TA VIE fera appel à toi. Car tu as peur
de la vie, petit homme, très peur. Tu l’assassineras au nom du «
socialisme », de l’Etat, de « l’honneur national » », de la « gloire de
Dieu ». Mais il y a une chose que tu ne sauras pas, que tu ne voudras
pas savoir : que tu es le propre artisan de ton malheur, que tu le
produis tous les jours, que tu ne comprends pas tes enfants, que tu
leur brises les reins avant même qu’ils aient la force de se tenir
debout ; que tu voles l’amour ; que tu prends un chien pour être toi
aussi le « maître » de quelqu’un
. Ainsi, tu feras fausse route
pendant des siècles, en attendant de mourir de misère sociale avec les
masses, et cela jusqu’à ce que la première lueur de compréhension se
fasse jour en toi-même.
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MessageSujet: Re: Ecoute, petit homme de Wilheim Reich.   Ecoute, petit homme de Wilheim Reich. EmptyJeu 16 Avr - 11:27

je l'ai reçu ! je l'ai reçu !
Bon, je n'ai pas le temps de le lire, mais je l'ai reçu ! hihi
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